La production d’œufs et l’environnement
President's BlogFaire partie de l’industrie agricole signifie que j’apprends constamment de nouvelles choses. Des technologies agricoles aux pratiques environnementales, en passant par les idées novatrices en matière d’alimentation, j’aime rester au fait des actualités de l’industrie.
Un domaine d’intérêt important pour les Fermes Burnbrae, c’est la durabilité environnementale. Elle affecte tout, de nos pratiques agricoles à la façon dont nous emballons nos produits. Au fil des ans, nous avons été à l’avant-garde avec des projets novateurs comme notre ferme de poules élevées en liberté alimentée par énergie solaire à Woodstock, en Ontario, ainsi que la modernisation de l’éclairage à l’échelle de l’entreprise pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Cela m’amène à un sujet de discussion important : les gaz à effet de serre (GES) et l’industrie agricole. Avec la récente tendance pour l’alimentation à base de plantes pour des raisons « environnementales », de nombreuses personnes croient que l’élevage d’animaux pour l’alimentation est un des principaux responsables des émissions de GES. La réalité pourrait vous surprendre.
Il s’avère que l’industrie agricole canadienne entière n’est responsable que d’environ 10 pour cent des émissions de GES. Surpris? En raison de la façon dont les groupes d’intérêts spéciaux et les réalisateurs de documentaires dépeignent la situation, on croirait que c’est beaucoup plus élevé. La majeure partie des émissions de GES provient en fait du transport, de la production d’électricité et des processus de transformation (en dehors de l’agriculture).
Bien sûr, ce 10 pour cent est tout de même important. Les Fermes Burnbrae s’efforcent donc de réduire leur empreinte carbone. Nous savons que l’accumulation d’émissions de GES contribue à l’augmentation des températures (réchauffement climatique), alors nous faisons notre part pour réduire les émissions des GES lorsque c’est possible.
La bonne nouvelle? Dans l’ensemble, la production d’œufs est relativement respectueuse de l’environnement. Sa production nécessite moins d’eau et moins de superficie de terrain que celle d’autres protéines comestibles. Cependant, même le bœuf a été inutilement montré du doigt . Certains chercheurs estiment que l’impact du bétail sur les GES a été massivement surestimé, alors que celui de l’utilisation de combustibles fossiles pour le transport a été largement minimisé, même s’il s’agit sans aucun doute de l’une des principales sources d’émissions de GES. Si tout ce domaine de l’agriculture durable vous intéresse, visionnez le documentaire canadien Gardiens des prairies , qui décrit en détail le rôle que joue le bétail dans la préservation de notre écosystème.
Au Canada, une personne mange en moyenne 253 œufs par année, il est donc essentiel que nous produisions des œufs de la manière la plus durable possible. Selon un rapport de l’industrie, la production d’œufs a augmenté de 50 pour cent entre 1962 et 2012, alors que l’industrie a également réussi à réduire de 50 pour cent son empreinte environnementale au cours de cette même période. Les producteurs d’œufs canadiens produisent maintenant 68 pour cent moins d’émissions de gaz à effet de serre, ils utilisent 81 pour cent moins de superficie de terrain, 41 pour cent moins d’énergie et 69 pour cent moins d’eau qu’il y a 50 ans, selon les Producteurs d’œufs du Canada.
Ces chiffres impressionnants ont été rendus possibles grâce à la recherche, à l’innovation et à la détermination des producteurs d’œufs qui ont fait des progrès dans tous les domaines, depuis les améliorations apportées aux logements jusqu’aux nouvelles technologies agricoles, comme notre propre ferme fonctionnant à l’énergie solaire.
Les Fermes Burnbrae ne se contentent pas de construire des fermes alimentées à l’énergie solaire pour tenter de réduire leur empreinte carbone. Nous gérons notre fumier de poule de manière à minimiser les émissions de gaz, en le gardant au sec et en le vendant comme engrais aux agriculteurs lorsqu’ils en ont besoin. Nous avons modernisé l’éclairage de toutes nos installations et de toutes nos fermes en installant des lumières à DEL. Dans la mesure du possible, nous plantons et entretenons des espaces sauvages dans nos fermes pour contribuer à atténuer les effets du changement climatique. Les Fermes Burnbrae ont également détourné des sites d’enfouissement les sous-produits issus de la transformation, comme les coquilles d’œufs, afin de réduire leur empreinte environnementale.
Il est également important de tenir compte de la valeur nutritive des œufs et de leur faible coût, ainsi que de leur faible empreinte environnementale. Qu’est-ce que je veux dire? Si vous comparez les protéines dans les œufs avec celles d’autres aliments, vous remarquerez que :
- Les protéines contenues dans les œufs sont de meilleure qualité : elles contiennent tous les acides aminés essentiels et sont hautement digestibles.
- Par gramme de protéines, les œufs offrent un excellent rapport qualité-prix : un tiers du prix des protéines de poulet et d’autres viandes, et environ la moitié du prix des protéines de soja.
- Il faut moins d’eau pour produire plus d’œufs qu’il n’en faut pour produire du lait et de la viande.
- L’empreinte hydrique par gramme de protéines produite à partir d’aliments est à peu près la même pour les œufs, les légumes, les grains et les haricots, ce qui est inférieur aux autres protéines animales.
- L’empreinte carbone des œufs est comparable à celle des noix et des autres aliments à base de plantes.
Vous pouvez donc être rassuré et considérer les œufs comme un choix respectueux de l’environnement et d’une grande valeur nutritionnelle. Et ici, chez les Fermes Burnbrae, nous continuerons d’être à l’avant-garde en matière de recherche, d’innovation et de technologie pour garder nos émissions de GES à un niveau faible et nous continuerons de faire de la nutrition notre priorité.
Margaret Hudson
Présidente, Fermes Burnbrae