Le coronavirus change-t-il notre façon de manger?
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Alors que nous tenons le coup, il semble que nous nous habituons tous à vivre dans une « nouvelle normalité » lorsqu'il s'agit de faire les courses ainsi que de préparer et de manger des repas. Pour certains, cela signifie davantage de repas sur la terrasse, de commandes d'épicerie en ligne et de cuisiner par eux-mêmes. D'autres continuent à faire leurs courses en personne et à manger au restaurant. Je trouve fascinant de voir comment les Canadiens de tout le pays adaptent leurs habitudes alimentaires pendant une pandémie, et je me tiens au courant des nouvelles tendances. Voici ce que j'ai observé.
Faire l'épicerie
Incertains de ce qui allait se passer, certains Canadiens ont fait des provisions pour se préparer à l'inconnu. En mars dernier, un sondage de l'Université Dalhousie a révélé que 41 pour cent des Canadiens avaient fait des provisions de nourriture en raison de l'éclosion de la COVID-19. Trente pour cent des Canadiens ont acheté des produits secs et en conserve, tandis que 24 pour cent ont opté pour des aliments surgelés.
Mais beaucoup d'autres personnes n'ont pas fait de provisions parce qu'elles pensaient, à juste titre, qu'elles pourraient encore se procurer des produits d'épicerie et d'autres produits essentiels pendant la pandémie. Comme nous le savons maintenant, la chaîne d'approvisionnement, de la ferme à l'épicerie (et tout ce qui se trouve entre les deux), est restée ouverte et continue de l'être, résolue à répondre aux besoins des Canadiens. Chez les Fermes Burnbrae, notre équipe dévouée est restée concentrée sur la sécurité de nos collègues, sur l'ouverture de nos fermes et la poursuite de nos activités de transformation, et sur l'acheminement des œufs vers les familles canadiennes. Et alors que nous nous dirigeons vers la deuxième vague de cette pandémie, la famille Hudson et nos collègues chez Burnbrae restent engagés à servir les familles canadiennes pendant cette crise. Je suis très fière de notre incroyable équipe!
CTV News rapporte que le nombre de consommateurs qui choisissent de faire des achats en ligne a augmenté et que ce nombre restera probablement le même. Les experts affirment qu'il est peu probable que les Canadiens reviennent entièrement à leurs anciennes habitudes. Pour de nombreuses entreprises, le commerce électronique a augmenté de plus de 30 pour cent. Avant la pandémie, les ventes de produits alimentaires en ligne représentaient 2 pour cent de l'ensemble des ventes de produits alimentaires, et ce chiffre a depuis doublé .
Dans l'ensemble, les prix des denrées alimentaires ont augmenté d'environ quatre pour cent au Canada. Les chercheurs de Dalhousie affirment que de nombreux Canadiens continueront à réaliser des économies dans leur budget alimentaire, puisqu'ils mangeront davantage à la maison et moins au restaurant. Mais l'augmentation du coût des denrées alimentaires représente également un défi pour les nombreux Canadiens qui étaient déjà confrontés à l'insécurité alimentaire avant même que la COVID ne survienne. Le nombre de Canadiens vivant une insécurité alimentaire a augmenté.
Planification et préparation des repas
L'ancienne habitude de se rendre dans les épiceries plusieurs fois par semaine est maintenant chose du passé. Aujourd'hui, de nombreux Canadiens font moins de visites à l'épicerie – peut-être y vont-ils une fois par semaine ou deux – et ils font des provisions à chaque visite. Il existe une conscience aiguë de son propre inventaire de cuisine et les listes d'épicerie gagnent de plus en plus d'importance. Un sondage mené pour le compte de Hello Fresh a révélé que les Canadiens sont plus débrouillards et plus ouverts à l'idée d'essayer de nouvelles choses pour éviter une autre visite à l'épicerie :
- 34 pour cent des gens planifient désormais leurs courses
-49 pour cent cherchent des moyens d'utiliser les ingrédients qui se trouvent dans leur garde-manger, leur réfrigérateur et leur congélateur
- 48 pour cent ont déclaré qu'ils allaient faire plus d'économies et établir un budget dès maintenant
Le même sondage a révélé que les Canadiens incorporent davantage de viande et de légumes dans leur régime alimentaire, surpassant les glucides, les grignotines et les desserts. Et cela correspond à une autre tendance importante : l'augmentation du nombre de Canadiens qui cuisinent à la maison.
Selon les données de Nielsen , 40 pour cent des Canadiens ont déclaré avoir cuisiné plus souvent au cours des premiers jours de la COVID (mars-avril 2020). Un sondage mené en juin par Goldbeck Recruiting montre qu'il ne s'agit pas d'une tendance passagère et que la préparation de repas à la maison est là pour de bon. Cinquante-trois pour cent des personnes interrogées ont indiqué qu'elles préparaient davantage de nourriture à la maison, et 46 pour cent prévoient dépenser moins pour des aliments préparés à l'extérieur de la maison à l'avenir.
En quoi est-ce important? Les plats cuisinés à la maison sont généralement plus sains que les plats de restaurant ou les plats à emporter, car les cuisiniers peuvent contrôler la quantité de sel, de sucre et de graisse qu'ils y ajoutent. Et bien que cela soit une bonne nouvelle pour notre santé, c'est une mauvaise nouvelle pour les restaurants. Selon une nouvelle enquête de Restaurants Canada , la majorité des entreprises de services alimentaires canadiennes continuent de perdre de l'argent et il leur faudra au moins un an pour revenir à la rentabilité.
Il y a donc beaucoup de matière à réflexion! La seule chose dont je suis certaine, c'est la résilience des Canadiens et leur volonté d'être ouverts au changement. Je n'aurais jamais pensé que je commanderais des produits d'épicerie en ligne ou que je ferais du pain au levain maison, mais personne ne s'attendait vraiment à ce qu'a apporté l'année 2020, n'est-ce pas?
Margaret Hudson,
Présidente, Fermes Burnbrae