Les faits à propos des antibiotiques, des stéroïdes et des hormones
Animal WelfareSi j’avais reçu un dollar chaque fois qu’on m’a demandé ce qu’on donnait à nos poules pondeuses pour qu’elle ponde autant d’œufs, je n’aurais certainement pas réglé mon alarme si tôt pour déneiger mon entrée 4 fois par semaine cet hiver ! La quantité d’informations erronées qui circule sur Internet à ce propos est ahurissante. Et je suis convaincu qu’il en va de même à propos de l’énergie nucléaire, du café équitable et de l’historique des chirurgies plastiques de Beyoncé (pas que je m’y sois intéressé… honnêtement).
Dans le cas des poules, la différence, c’est que JE SAIS à quel point les informations sont erronées, tandis que sur d’autres sujets, je peux me laisser convaincre par un argument habile ou par la répétition…
JE SAIS combien de médicaments j’utilise. J’utilise des antibiotiques lorsqu’un oiseau en a besoin pour combattre une maladie, mais c’est rare… J’ai utilisé des antibiotiques à moins de 20 reprises l’an dernier alors que je suis responsable de plus de 300 oiseaux.
Prévention de la maladie et programmes de vaccination
Les éleveurs de poules pondeuses professionnels investissent beaucoup de temps, d’effort et d’argent à PRÉVENIR la maladie. Cela inclut des programmes de vaccination des poules en bas âge, des programmes de biosécurité stricts, un excellent contrôle de l’environnement dans lequel elles vivent, des poulaillers propres, de la nourriture de haute qualité, de l’eau et la protection contre les animaux sauvages (protection particulièrement importante en ce moment, alors que les oiseaux d’eau éliminent le virus dans de nombreuses régions nord-américaines).
Hormones et stéroïdes
En ce qui concerne les hormones, la dernière fois que j’ai vu des poules pondeuses recevoir des hormones, celles-ci avaient été amenées sur la ferme par des alligators géants qui s’étaient rendus sur place en passant par les égouts, puis administrées par une licorne ! C’est un mythe urbain, car dans la réalité…
Cela. N’arrive. Pas… Jamais. Administrer des hormones et des stéroïdes à la volaille est illégal et aucun éleveur ne voudrait le faire. La sélection génétique nous a donné des poules qui peuvent pondre presque un œuf par jour. Il est presque impossible de nourrir une poule de manière à lui fournir assez de nutriments pour qu’elle ponde plus ! En outre, bien des poules de basse-cour produisent aussi près d’un œuf par jour… où iraient-elles donc chercher ces suppléments hormonaux ?
Les additifs dans la nourriture des poules
Et au sujet de tous ces additifs que nous utilisons dans la nourriture des poules, et bien il y a un peu de vrai là-dedans. Nous ajoutons des vitamines, de la lutéine, des acides gras oméga-3 et d’autres enrichissements en nutriments qui sont transmis à ceux qui mangent les œufs. Nous ajoutons aussi des choses qui amélioreront la santé des oiseaux, des électrolytes (pensez au Gatorade, sans le sucre), du calcium pour la santé de leurs os, des probiotiques (semblables au yogourt, mais pas aussi dégoûtants !) et des acides organiques (similaires au vinaigre) qui aideront les poules à digérer et à garder leurs intestins en santé (cet accent mis sur la santé des intestins des poules est l’un des plus récents sujets de préoccupation lorsqu’il est question de prévention des maladies).
Peut-être qu’à première vue, il serait sensé d’utiliser beaucoup de médicaments ou même d’hormones, mais en creusant un peu, on découvre que la prévention de la maladie et une bonne gestion apportent bien plus que l’une ou l’autre de ces stratégies.
Nous tenons à remercier notre blogueur invité Mike Petrik.